The Wolfberry Chronicle retrace l’ascension d’une petite entreprise pétrolière texane, de la misère au succès1

Un livre retraçant l’histoire d’une entreprise pétrolière et gazière sans histoire du Midland, au Texas, sans qu’y figure le moindre méchant, le moindre scandale ou le moindre trafiquant d’argent plus grand que nature, ne semble pas détenir la recette d’un livre passionnant. Cependant, The Wolfberry Chronicles and Other Permian Basin Tales from the Henry Oil Company[2] (ci-après, « Wolfberry Chronicles »), publié en 2021 par Gregory Berkhouse, un initié de l’entreprise, est tout sauf ennuyeux. Le livre réussit admirablement sur deux fronts : premièrement, il raconte de manière captivante comment Jim Henry, ingénieur pétrolier travailleur, fondamentalement digne de respect et ne prenant des risques que modérément, a lancé sa propre entreprise d’exploration et de production à l’aube des années 1970, la transformant à partir de rien en une entreprise florissante valant plus d’un demi-milliard de dollars; deuxièmement, il informe le lecteur, tout au long du parcours, des fondements géologiques et de l’évolution du forage de schiste et de la technologie de fracturation, qui ont propulsé les États-Unis au rang de leader mondial au début des années 2000.

M. Berkhouse emploie judicieusement un style folklorique, souvent drolatique, pour que toute l’information technique et financière soit cohérente et facile à comprendre. Pourtant, il s’efforce de ne pas « minimiser » les nombreuses facettes commerciales et techniques (ainsi que les défis) du développement d’une entreprise d’exploration et de production cherchant un créneau entre les larges épaules des grandes entreprises. Comme le dit l’auteur dans son introduction[3]:

[Traduction]

Le pétrole est une industrie technique. Je voulais rendre ce livre intéressant et compréhensible pour les lecteurs qui n’ont pas de formation dans le domaine pétrolier, mais sans compromettre la précision technique. L’un de mes principes directeurs […] était le suivant : être accessible pour les non-initiés, inoffensif pour les initiés. À cette fin, j’ai fourni de brèves explications de la plupart des termes et concepts techniques. J’ai également consacré quelques chapitres, en marge, à des termes et concepts techniques plus fondamentaux.

Quelques pages plus loin, M. Berkhouse se dit « géologue et ingénieur », mais « pas écrivain », en plaisantant que « deux métiers sur trois, ce n’est pas mal »[4]. Il n’a cependant pas besoin de s’excuser. Le livre ne se contente pas d’exploiter le point sensible entre le trop technique et le simpliste; il parvient également à être stylistiquement lucide et percutant, évitant la turgescence à laquelle on pourrait s’attendre d’une biographie d’entreprise flatteuse écrite par un initié à la technologie.

Une autre astuce stylistique que M. Berkhouse utilise à bon escient est de terminer la plupart des chapitres par une courte accroche — un coup d’œil en avant sur un tournant intriguant de l’histoire sur le point de se dérouler. Bien que cela ne transforme pas exactement le récit en un polar, cela évite de s’enliser dans un marasme de statistiques et dans un remaniement de personnel.

Il s’agit, dans l’ensemble, d’un récit réconfortant et étonnamment humain. Nous suivons amicalement Jim Henry et ses comparses alors qu’ils construisent une entreprise à partir de rien; bien qu’il n’y ait pas de lien dramatique unique reliant les cinq décennies d’histoire de l’entreprise, nous sommes ballottés entre les échecs et les succès, petits et grands, alors que nous encourageons l’équipe d’Henry à faire sa marque. À mi-chemin environ, plusieurs fils convergent alors que nous apprenons comment les responsables géologiques et opérationnels du camp d’Henry rassemblent un assortiment d’indices pour localiser, tester et finalement déceler une zone pétrolière lucrative (mais auparavant peu connue) du bassin Permien, connue sous le nom de « Wolfcamp ». L’étiquette « Wolfberry » figurant dans le titre du livre a été inventée par les personnages pour relier la zone « Sprayberry », mieux connue (où Henry Oil a débuté) à son déplacement dans les strates géologiques de Wolfcamp afin de créer une double zone transformationnelle accessible par un seul puits de forage. Dans les chapitres consacrés à Wolfberry, M. Berkhouse attribue à un superviseur de forage en particulier, qui a rejoint l’équipe d’Henry à mi-chemin de sa période de croissance, le mérite d’avoir mis au point une nouvelle méthodologie de fracturation qui a fonctionné à merveille pour extraire le pétrole de la géologie de Wolfcamp (bien qu’il explique franchement que plusieurs autres entreprises dans les années 1990 arrivaient indépendamment à des conclusions similaires).

DÉMARRAGE DU COMMERCE

L’histoire de l’origine d’Henry Oil constitue une base importante : M. Berkhouse veut que ses lecteurs apprécient pleinement comment Jim Henry, qui a fini par devenir un baron du pétrole et un philanthrope ultrariche du Midland, a commencé comme simple pion de la classe moyenne avec une solide formation d’ingénieur et assez de jugeote pour lancer sa propre entreprise après quelques années passées, au sortir de l’université, à travailler pour de plus grands joueurs. (Nous apprenons au fil du livre que ce type d’entrepreneuriat individuel est caractéristique de la culture pétrolière et gazière du Texas; le petit peut surgir, se tailler une place dans l’ombre des géants de l’industrie avec lesquels il a probablement commencé, et, avec de la chance et du courage, prendre du galon.)

Dans le chapitre 1, intitulé « The Wonder Years », M. Berkhouse raconte comment Henry, au début de sa carrière d’ingénieur pétrolier pour une grande entreprise, s’est rendu compte que sa propre créativité et son imagination étaient « entravées par une gestion rigoureuse » et que, d’ailleurs, il n’était « pas très bon en politique d’entreprise ».[5] Il a changé d’emploi pour travailler dans de plus petites sociétés, mais en 1969, six mois seulement après s’être associé à une petite entreprise, celle-ci a fait faillite. Il a pris ce revers comme l’occasion de se partir à son compte. Il s’est donc associé à un géologue plus âgé de la même société, une personnalité plus colorée qui complétait à merveille le côté sérieux d’Henry, et tous deux ont créé une firme conseil spécialisée dans la zone de Sprayberry du bassin Permien.

Le conseil, apprend-on, peut être le premier échelon de l’escabeau. Au Texas, il est assez courant que les entreprises d’exploration et de production complètent leurs forces par des consultants pour s’attaquer à des projets particuliers pour lesquels elles manquent de personnel ou d’expertise locale[6]. L’évaluation des perspectives et la suggestion des emplacements de forage peuvent être du ressort des géologues et ingénieurs consultants tels que Henry et son partenaire; et même la mission d’opérateur sur le terrain peut être déléguée à un cabinet d’experts-conseils[7]. Quoi qu’il en soit, la société de conseil naissante d’Henry s’est rapidement forgé une solide réputation dans la région de Midland, ce qui a entraîné une augmentation des demandes pour ses services.

Le duo a commencé avec pratiquement aucun capital — faisant du travail de consultant leur seule option — mais n’a pas cherché à trouver un riche partenaire pour les financer; Jim Henry a expliqué leur indépendance de cette façon : [traduction] « Nous ne voulions pas avoir de partenaire financier parce que nous ne voulions partager notre succès avec personne[8]. » Pour les éléments de base — loyer du bureau et frais généraux — ils ont contracté un petit prêt bancaire[9]. Le marché du pétrole à la fin de l’année 1969 est le signe d’une époque révolue : le produit de base se vendait 3,35 dollars par baril et, même en tenant compte de l’inflation, cela ne représentait que 22 dollars par baril[10]. Lorsque le partenaire géologue d’Henry s’est vu offrir un poste sur place au Nouveau-Mexique pour donner des conseils sur le forage de quelques puits pendant six semaines, il n’a été payé que 125 dollars par jour; leur travail de consultant leur rapportait dix dollars de l’heure[11].

Une occasion en or s’est présentée lorsqu’un magnat du pétrole de la région a offert au duo une commission d’intermédiaire pour chaque perspective de forage générée, plus une redevance dérogatoire sur la location[12]. Et le ruisseau est devenu un fleuve lorsque des connaissances d’affaires les ont engagés pour 7000 $ afin de réaliser une étude complète des perspectives de la formation Sprayberry, une zone pétrolière tentaculaire et de plus en plus active dans le bassin Permien[13]. Grâce à ce travail, l’entreprise naissante d’Henry a acquis une réputation d’experts dans le secteur de Sprayberry et a été invitée à mener d’autres opérations sur de multiples puits (dont la première a malheureusement échoué)[14]. Au début de l’année 1971, Henry s’accrochait toujours, survivant grâce à des travaux de consultation, lorsqu’une opportunité plus importante, assortie de plus grandes responsabilités, s’est présentée : on lui a demandé de superviser un programme de forage dans la zone de Sprayberry en tant « qu’opérateur officiel », plutôt qu’en tant que simple consultant.

Fin 1971, avec un assortiment de projets de forage à leur actif, Henry et son partenaire « se mirent à faire vraiment de l’argent[15] ». Leurs succès dans les champs pétrolifères amenèrent des entreprises mieux nanties à acheter des parts dans leurs programmes de forage de puits. Jouant de plus en plus le rôle d’opérateurs, les partenaires se mirent à forer davantage de puits (19 en 1972, 22 l’année suivante) et à profiter des tensions internationales qui faisaient grimper le prix du pétrole[16]. Au cours de ces années, Henry Oil a ajouté du personnel, mais au début de 1977, le partenaire géologue a décidé qu’il était temps de réduire sa vie professionnelle. Ce fut la première d’une longue suite de départs et d’arrivées que The Wolfberry Chronicle rapporte consciencieusement. Le lecteur qui n’est pas familier avec l’industrie apprend rapidement que de tels départs et arrivées, ainsi que les talents et la motivation uniques des partenaires, sont un facteur déterminant de la réussite d’une entreprise pétrolière et gazière en devenir. Dans le récit de M. Berkhouse, travailler côte à côte au sein d’une entreprise familiale comme Henry Oil produit également des amitiés durables, et les départs, aussi tristes soient-ils, ont eu lieu uniformément en bons termes.

EXPLORATION PÉTROLIÈRE ET GAZIÈRE 101

Comme nous l’avons déjà noté, The Wolfberry Chronicle prend soin d’enseigner au lecteur profane les rouages de l’industrie pétrolière et gazière, tant les aspects liés à la gestion des affaires que la technologie. M. Berkhouse se délecte à décrire les incidents où les projets de forage d’Henry ont rencontré des difficultés. Ceux-ci pouvaient être plutôt menaçants, surtout lorsque la solution semblait ne pas résoudre le problème en question, et que les superviseurs devaient improviser[17]. De telles aventures, on l’imagine, donnaient lieu à des récits animés après les heures de travail.

Un chapitre clé, bien que moins dramatique, est intitulé « Permian Basin Rocks for Jocks ». Si l’on fait une digression par rapport à l’histoire principale du livre, le chapitre explique en termes géologiques ce qu’est le bassin Permien, comment il est né, et comment cet ancien fond marin occupant ce qui est maintenant l’Ouest du Texas a accumulé tous les sédiments organiques[18] qui produisent maintenant du pétrole. Cette partie du récit nous rappelle également que le terme « roche solide » est un terme relatif; la roche sédimentaire a des degrés variables de perméabilité et de porosité[19]. Plus la formation est serrée, plus la fracturation hydraulique entre en jeu pour libérer les hydrocarbures enfouis.

Le schiste est qualifié de « cas spécial » de sédimentation par M. Berkhouse. Il se forme lorsque le plancton (un terme général désignant « toutes sortes de microcréatures ») meurt et se joint à la « pluie sous-marine de limon inorganique et d’argile recouvrant le fond de la mer », qui se transforme en roche, ou en « roche mère » si elle contient plus d’un certain pourcentage de carbone organique[20]. L’auteur fait ensuite remarquer que ce genre de roche devient « la principale source de pétrole et de gaz de la Terre[21] ».

Le chapitre sur la géologie, inévitablement chargé de termes et de concepts qui peuvent ne pas être familiers aux lecteurs non initiés à ce domaine, est relativement lourd, mais il est agrémenté du ton jovial caractéristique de M. Berkhouse . Il faudra peut-être revenir en arrière et le relire, mais il est utile pour suivre la saga d’exploration qui se déroule, conduisant l’équipe d’Henry à développer de prolifiques puits dans le secteur « Wolfberry ».

OBTENIR LA BONNE RECETTE POUR LA FRACTURATION

Un autre aspect marquant de The Wolfberry Chronicles est la façon dont l’équipe d’Henry — dirigée dans ce cas par Dennis Phelps, un ingénieur d’exploitation ayant décidé de revenir après une retraite anticipée — a construit un meilleur « piège à souris » en ce qui concerne le processus de fracturation. Phelps, qui travaillait alors pour ARCO, avait expérimenté d’autres approches techniques de fracturation[22]. Ses idées de processus, associées à l’intérêt croissant d’Henry Oil pour le sondage de la zone géologique de Wolfcamp, ont conduit à un boom retentissant de la production pétrolière de l’entreprise.

Avant de faire un compte rendu approfondi de ce développement, M. Berkhouse présente une histoire instructive de la fracturation. Bien que le terme n’ait été employé à l’échelle nationale que dans les années 2000, les racines de la fracturation sont profondes. L’auteur explique que peu de temps après la mise en marche de l’industrie pétrolière en 1859, les foreurs ont réalisé que la plupart des puits avaient besoin d’une forme de stimulation artificielle. Le médium pour « tirer sur le puits », comme le dit l’expression, était d’abord la poudre, puis la nitroglycérine. Les dangers liés à la manipulation des explosifs étaient un risque accepté, mais très réel[23].

La fracturation a fait un bond en avant vers l’hydrofracturation au milieu des années 1930. À cette époque, l’acide était devenu un moyen privilégié pour la stimulation des puits. Une chimiste employée par Dow Chemical, Mme Sylvia Stoesser, PhD, (il se trouve que c’était la première femme chimiste employée par Dow), a découvert des additifs à l’acide qui réduiraient la corrosion des équipements (un effet secondaire indésirable de l’acidification) et, au cours du processus, a documenté comment la mise sous pression du fluide pompé dans le puits aide à déclencher des fractures de la roche à la profondeur cible du puits de forage[24]. Alors que Mme Stoesser expérimentait des puits de saumure, et non de pétrole, elle et son superviseur ont publié leurs résultats dans le World Petroleum Magazine, laissant entendre les répercussions de l’injection de fluide sous pression pour l’exploration pétrolière[25]. Le chapitre raconte ensuite comment l’hydrofracturation est devenue de plus en plus courante dans les décennies qui ont suivi, avec divers protocoles recommandés pour l’utilisation d’additifs épaississants (pour augmenter la pression résultante) et de sable « comme soutènement » de fracturation[26].

Ce que Dennis Phelps a déduit, d’abord pour ARCO puis, sortant de sa retraite, pour Henry, c’est que moins de sable, moins de viscosité, mais des tuyaux plus larges et plus de pression d’eau (ainsi que certaines spécifications pour perforer le puits dans la zone cible lors de l’achèvement) était à la fois moins cher et potentiellement plus efficace. Surnommée « fracturation glissante » (en référence aux additifs réduisant la friction), la recette de fracturation de Phelps a été reprise par Henry et appliquée aux nouveaux puits à double cible Wolfcamp/Sprayberry ou « Wolfberry » que les géologues d’Henry étaient sur le point de découvrir[27].

HENRY OIL FRAPPE UN GRAND COUP

Les premiers efforts de l’entreprise autour de 2003, en utilisant la méthode de fracturation de Phelps, ayant confirmé ses conclusions, Henry a porté son attention sur le projet Wolfberry. Le géologue de l’entreprise a étudié les données disponibles sur les puits antérieurs d’autres entreprises dans les zones cibles — bonnes, mauvaises ou indifférentes — puis a fait des pronostics sur l’étendue de la formation[28]. Au fur et à mesure que les puits d’exploration forés par Henry lui-même s’avéraient prometteurs, la société louait de plus en plus de terrains, s’associant à des partenaires aux moyens plus importants (finalement, Chevron en tant qu’acquéreur d’Unocal)[29]. Henry est resté l’opérateur du puits et a assumé une participation croissante (bien qu’encore minoritaire), à mesure que sa confiance dans la zone (et les finances) augmentait.

Le programme de forage, et les revenus de l’entreprise, ont fait boule de neige au milieu des années 2000. La hausse constante du prix du pétrole sur le marché a également aidé. Au début, Henry s’est efforcé de garder ses objectifs et ses résultats secrets afin de garder la concurrence dans l’ombre. Le secret a ses limites, mais l’entreprise a réussi à accumuler une énorme superficie et à augmenter sa valeur marchande de façon exponentielle en localisant et en forant plus intensivement des puits de développement (puits forés dans des zones éprouvées)[30]. Le départ de membres clés de l’équipe de direction — généralement pour créer leurs propres entreprises d’exploration et de production — a émaillé ces années de succès durement acquis, mais les trous ont été comblés par de nouvelles embauches et des promotions internes.

La manne financière rendue possible par l’initiative Wolfberry d’Henry Oil a entraîné des bouleversements surprenants au niveau de l’entreprise, mais cette dernière partie de l’histoire doit être laissée à la découverte du lecteur. Le dénouement des jours de gloire d’Henry occupe les dernières pages, y compris une longue période de marasme accompagnant sa restructuration radicale, ses réductions d’effectifs et ses changements de direction[31]. Le meilleur « récit de guerre » du livre — ce qui se rapproche le plus d’un accrolivre — est gardé pour la fin, documentant la première aventure d’Henry dans le forage horizontal (que l’entreprise n’a entrepris que fin 2013). Ce fut une « expérience d’apprentissage » unique, car tout semblait se détraquer[32]. Mais nous appréhendons comment l’intégration des techniques de forage horizontal dans le bassin Permien au cours des années 2000, alliée à la « fracturation glissante » dont Henry a été le pionnier, a multiplié la productivité des gisements de schiste de la région.

CONCLUSION

Tout au long de The Wolfberry Chronicles, M. Berkhouse veut que son public apprécie le fait que le fondateur et sa famille ont insisté pour partager leur bonne fortune avec leurs employés, par des primes généreuses et des options d’achat de parts de participation dans de nouveaux projets de forage. Les dons de charité de Jim Henry à la communauté sont également soulignés. La biographie d’Henry Oil, souligne le livre, est avant tout l’histoire d’un homme respecté dont l’esprit d’entreprise, la capacité à attirer des cadres partageant les mêmes idées et une approche « gagnant-gagnant » des transactions commerciales, et des pratiques financières habituellement conservatrices ont conduit à un succès considérable, malgré les montagnes russes des prix du pétrole et du gaz et les inévitables rencontres avec l’échec lors de certains projets.

Au terme de cet examen, j’aurais trouvé utile l’inclusion de quelques cartes et diagrammes accompagnant certains chapitres. Tous les lecteurs ne sont pas aussi familiers avec les lieux de l’Ouest du Texas que l’auteur. Et si les termes techniques sont généralement bien expliqués, il y a quelques écarts dans la langue de l’industrie qui mériteraient un peu d’élaboration. Cependant, ces lacunes sont assez rares; M. Berkhouse moule ce fatras de personnalités, de projets de forage, de données de production et de noms de lieux s’étendant sur plus de 50 ans en un tout compréhensible et informatif. Il devrait plaire à un large public intéressé par une compréhension approfondie de l’évolution et des changements techniques transformateurs à l’origine de la croissance de l’industrie pétrolière et gazière en Amérique du Nord[33].

 

  1. L’article suivant est une réimpression avec autorisation de celui qui est paru dans l’Energy Law Journal, Volume 43, No 2.

*Kenneth A. Barry est l’ancien conseiller principal en matière d’énergie de Reynolds Metals Co. à Richmond, VA, et il a été conseillé dans la section de réglementation de l’énergie du bureau de Hunton Andrews Kurth à Washington, D.C. Il a également été collaborateur régulier de deux publications nationales sur le droit de l’énergie.

  1. Gregory Berkhouse, The Wolfberry Chronicles and Other Permian Basin Tales from the Henry Oil Company, Éditions Nimbus Brands, 2021.
  2. Berkhouse, supra note 2 à la p iii.
  3. Ibid à la p 1.
  4. Ibid à la p 7.
  5. Ibid à la p 11.
  6. Ibid.
  7. Ibid à la p 13.
  8. Ibid.
  9. Ibid à la p 14.
  10. Ibid.
  11. Ibid à la p 15.
  12. Ibid aux pp 16–17.
  13. Ibid à la p 18.
  14. Ibid à la p 23.
  15. Ibid aux pp 29–30.
  16. Une situation qui n’est pas rare dans le livre est celle où un puits en voie d’achèvement « se déclenche » — ce qui signifie que la pression d’un réservoir qui vient d’être exploité surpasse temporairement les substances de contrôle (telles que la « boue de forage ») et les dispositifs utilisés pour réguler le flux de pétrole ou de gaz libéré. Une version extrême est « l’éruption » classique. Les défaillances de l’équipement à ce stade peuvent également constituer un problème. Tout au long du livre, M. Berkhouse agrémente la chronique des forages de routine de récits sur la façon dont l’entreprise a traité les puits problématiques et le facteur humain qui intervient dans ces incidents.
  17. La section géologie aborde également les différents types de sédimentation donnant lieu à différents types de roches. La nature des sédiments est cruciale dans la recherche de formations pétrolifères (c.-à-d. celles riches en « carbonates », composées de coquilles brisées). Berkhouse, supra note 2 aux pp 37–39.
  18. Ibid aux pp 42–45.
  19. Ibid à la p 40.
  20. Ibid.
  21. Ibid aux pp 166–67.
  22. Ibid aux pp 150–51.
  23. Ibid aux pp 152–53.
  24. Ibid.
  25. Ibid aux pp 154–55.
  26. Ibid aux pp 172ff.
  27. Voir Ibid aux pp 182–95, chapitre 11, « Birth of the Wolfberry ».
  28. Ibid aux pp 214–15.
  29. Ibid à la p 231.
  30. Ibid aux pp 243ff, chapitre 16 « Transitions ».
  31. Ibid aux pp 267ff, chapitre 17 « Henry Goes Sideways ».
  32. L’éthique morale de l’entreprise a une forte connotation religieuse qui apparaît à plusieurs reprises. Elle est résumée dans la remarque de Jim Henry citée dans le dernier chapitre : « Ce que j’aimerais, c’est que le principe de base de notre entreprise perdure. Je veux que ce soit l’entreprise chrétienne…. C’est ce qui nous anime, ce qui est au cœur de notre entreprise. » [traduction] Ibid à la p. 281. Cela peut mettre mal à l’aise les lecteurs d’autres confessions, et a donné lieu à une réflexion en ce qui me concerne. Mais cela représente clairement qui est Jim Henry, et le livre est en grande partie sa biographie. Nous apprenons également dans ce chapitre qu’en tant qu’ingénieur, Henry évalue le potentiel du nucléaire comme une option « d’énergie propre » supérieure à l’énergie solaire et éolienne. Ibid aux p. 280–281.

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