Analyse de Christy Smith et Michael McPhie, Weaving Two Worlds : Economic Reconciliation Between Indigenous Peoples and the Resource Sector

La réconciliation avec les peuples autochtones – façonnée en grande partie dans le contexte des projets d’exploitation des ressources par l’obligation de consulter – est souvent la dynamique prédominante dans l’avancement de tels projets (en particulier les projets énergétiques) au Canada. Weaving Two Worlds (sous-titré « Economic Reconciliation Between Indigenous Peoples and the Resource Sector[1] ») est un guide pratique et d’actualité pour recenser les défis et cerner les possibilités.

Weaving Two Worlds n’est ni un traité théorique ni une croisade polémique. Il offre plutôt des idées et des conseils fondés sur les années d’expérience pratique des auteurs, l’un dans l’industrie minière et l’autre en tant que membre d’une Première Nation. Michael McPhie cumule plus de 25 ans d’expérience dans l’industrie canadienne et internationale des ressources. Il a été président et chef de la direction de la Mining Association of British Columbia. Christy Smith est membre de la Première Nation K’omoks et vit sur son territoire traditionnel sur l’île de Vancouver. Elle travaille dans le secteur des ressources depuis plus de 25 ans. Aujourd’hui, Michael McPhie et Christy Smith sont tous deux cadres chez Falkirk Environmental Consultants Ltd., à Vancouver.

À la première lecture, certains des conseils donnés par les auteurs peuvent sembler un peu clichés : [traduction] « […] lorsqu’on envisage d’établir des relations résilientes avec les autres, la première étape consiste à “se connaître soi-même[2]” ». La valeur de Weaving Two Worlds réside toutefois dans son application de ce principe et d’autres adages au contexte précis des relations avec les peuples autochtones :

[Traduction]

…de reconnaître vos préjugés qui pourraient teinter une nouvelle relation… vous demander si vous connaissez l’histoire du colonialisme et de l’assujettissement des peuples autochtones au Canada et dans le monde[3].

Les auteurs présentent ensuite un guide étape par étape sur la « façon de mobiliser »[4].

L’ouvrage comprend également des discussions sur plusieurs études de cas d’entreprises et de collectivités autochtones et non autochtones qui collaborent à des projets d’exploitation des ressources[5].

Weaving Two Worlds a fait l’objet de critiques très positives, dont la plus pertinente pour les lecteurs d’Publication trimestrielle de l’énergie est peut-être celle de Susannah Pierce, présidente nationale chez Shell Canada Limitée :

[Traduction]

Il s’agit d’un ouvrage d’actualité, provocateur et nécessaire. Une grande partie des entreprises canadiennes continuent d’avoir de la difficulté à comprendre en profondeur en quoi consiste la véritable réconciliation économique avec les peuples autochtones, sans parler de concevoir une démarche à cette fin et de la suivre. Ce livre aidera à accroître la sensibilisation et la compréhension et à remettre en question les mythes et les préjugés de longue date.

Il s’agit d’un ouvrage précieux pour quiconque cherche des outils, des connaissances et des conseils pour établir des relations significatives et respectueuses avec les peuples et les communautés autochtones, et les mobiliser.

 

* Conseiller en réglementation de l’énergie, codirecteur de la rédaction, Publication trimestrielle sur la règlementation de l’énergie.

  1. Christy Smith et Michael McPhie, Weaving Two Worlds: Economic Reconciliation Between Indigenous Peoples and the Resource Sector, Vancouver, Page Two, 2022.
  2. Ibid à la p 23.
  3. Ibid.
  4. Ibid, chapitre 5.
  5. Ibid, chapitre 7.

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